Vivre avec la fibrose - Greffes pulmonaires
6 034 greffes ont été réalisées en 2024, soit 401 greffes de plus qu’en 2023, note l'Agence de la Biomédecine dans son dernier bilan d'activité 2024, publié le 13 février 2025.
L'activité de greffe a augmenté plus vite (+7,1 %) que le nombre d’inscrits actifs sur la liste nationale d’attente (+5,5 %), a fait savoir l'Agence e, soulignant "une tendance qui, si elle se maintient, représente un espoir majeur pour tous les patients en attente de greffe." Reste que même si le décès de personnes inscrites en liste d’attente a baissé de 9,8 % en 2024, 852 malades sont encore décédés cette année faute d’accès à la greffe.
En 2024, 323 greffes pulmonaires ont ainsi pu être réalisée, soit 25 de plus qu'en 2023, mais 11 de moins qu'en 2022.
Le dire pour agir
L’âge moyen des donneurs décédés prélevés en 2024 est de 58 ans, un chiffre stable depuis 10 ans. 609 donneurs de plus de 66 ans ont été prélevés l'année passée, 41 % des donneurs avaient 65 et 74 ans.
" En France, nous avons besoin de renforcer la culture du don, souligne Marine Jeantet, directrice générale de l’Agence de la biomédecine. 8 Français sur 10 sont favorables au don de leurs propres organes. Pourtant, en pratique, l’opposition constatée des proches lors de leur décès ne va pas dans le même sens. Pour cela, il faut renforcer la transmission de sa position : on doit tous partager avec ses proches notre position qu’elle soit favorable ou non. C’est simple, il suffit de le dire pour agir !"
Le taux d’opposition brut global pour les patients décédés en mort encéphalique n’a que sensiblement évolué avec 36,4 % d’opposition (36,1 % en 2023), et cela représente 1153 donneurs potentiels recensés non prélevés.
Au 1er janvier 2025, il y avait 22 585 patients inscrits sur la liste nationale d’attente pour une greffe d’organe, dont 11 666 patients en liste d’attente active, tous organes confondus.
Le baromètre 2025 : enseignements
79 % des Français se disent favorables au don de leurs propres organes après leur mort, un chiffre globalement stable depuis 5 ans. Mais seulement 53 % des Français ont fait part de leur position à leurs proches.
Informer et convaincre les jeunes
" Les jeunes se sentent moins informés et souvent moins concernés par le don d’organes, qu’ils sont donc moins enclins à en parler avec leurs proches (16 % des 18-24 ans sont contre l’idée, contre 8 % en population
générale), note de son côté David Heard, Directeur de la communication et de la relation avec les publics. Plus inquiétant, les 18-35 ans sont aujourd’hui la première classe d’âge à s’inscrire au registre des refus et les 18-24 ans se déclarent à 28 % « plutôt ou tout à fait opposé » au don d’organes, contre 17 % en popula%on générale. Ils sont également plus nombreux à ignorer que les mineurs peuvent aussi être donneurs, et que le don d’organes ne s’oppose en rien aux traditions religieuses et aux rites funéraires."
