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Aïcha est aidante de son époux Jean, atteint de fibrose pulmonaire idiopathique. Elle l’a accompagné à Dieulefit (Drôme) pour un séjour en réhabilitation pulmonaire et cardiaque. Elle témoigne de son vécu lors de ce stage.
Le stage de Jean a duré quatre semaines et demi, du 27 février au 30 mars 2023. « Lors de notre arrivée à Dieulefit, nous avons été accueillis par le Dr Frédéric Hérengt, responsable du programme de réhabilitation pour les patients atteints de fibrose pulmonaire. Le pneumologue nous a expliqués l’importance de l’activité physique adaptée et encadrée, sous forme principalement de marche, de vélo ou d’aquagym, activité mise en application au centre de Dieulefit. »
Que le patient suive un traitement ou pas, l’équipe de soignants au service du Dr Hérengt concentre tous ses efforts pour que chaque patient reprenne goût à l’activité physique, malgré la réduction de sa force musculaire et de l’essoufflement causée par l’avancement de la fibrose pulmonaire. « Il est important qu’avec notre aide, le patient se prenne en charge et gère son potentiel physique pour optimiser au maximum ses capacités », fait savoir le médecin.
Un moment de répit pour l’aidant
« J’ai donc laissé Jean s’installer dans sa chambre et je suis rentrée chez moi en toute confiance en ayant hâte de voir comment le programme allait fonctionner. » Ces presque 5 semaines ont été un moment de répit pour Aïcha, même si elle était décontenancée par une maison vide du fait de l’absence de Jean. « Je n’ai rien fait de spécial, j’ai vécu à un autre rythme et je me suis reposée.
Tous les soirs on se téléphonait et même si on se racontait notre journée, l’éloignement nous semblait cruel. »
Petit à petit, elle a senti que Jean regagnait de la confiance dans ses activités physiques, il arrivait à marcher plus longtemps et en vélo il gagnait en résistance. « J’ai senti une grande fierté de sa part de pouvoir retrouver de la force musculaire et du souffle et j’en ai été très heureuse. » A la fin de son séjour, Jean est revenu plus confiant et plus motivé pour poursuivre le travail de réhabilitation en ambulatoire.
« En conclusion, je recommande ce séjour en centre. Car c’est une bonne expérience et l’objectif a été atteint. En tant qu’aidante, c’est aussi un moment pour le partenaire de souffler un peu, hors du contexte de la maladie qui occupe trop de place au sein du couple. »
Mais si c’était à refaire, Aïcha louerait un gîte à proximité du centre afin que ce stage de réhabilitation se fasse en hôpital de jour et que tous deux puissent rester ensemble en dehors des activités imposées. « Un peu comme lorsqu’on allait ensemble en cure thermale », conclut-elle.